Lorsqu'on travaille sur une réglementation juridique spécifique, celle-ci doit être proportionnée à la réalité sociale vécue à ce moment précis.
En ce sens, le "child grooming" désigne les agressions sexuelles dont sont victimes les enfants via l'internet.
Aujourd'hui, il existe une réglementation complète à cet égard, en raison de la prévalence de ce type de délit.
Comme nous le savons, l'internet a changé la société.
Les progrès numériques et technologiques s'accélèrent et posent, dans une large mesure, des défis importants aux juridictions.
En effet, l'existence de droits de quatrième génération a commencé à être évoquée en référence à l'ère numérique. Par exemple, il est fait référence à la protection des données personnelles associée au droit à la vie privée.
À l'ère du cyberespace, la réalité du grooming des enfants - dont la définition pourrait être le cyber-harcèlement sexuel des enfants - a été efficacement définie et mise en évidence.
La succession des crimes et l'importance des conséquences que ces affaires entraînaient exigeaient une réglementation pénale qui permette d'apporter des solutions rapides et définitives.
Mais qu'est-ce que la cyberintimidation des enfants ?
La cyberintimidation des enfants définit une nouvelle tactique par laquelle de nombreux pédophiles cherchent à entrer en contact avec leurs victimes potentielles, principalement par l'utilisation abusive des téléphones portables et des ordinateurs.
Ces appareils intègrent des caméras haute définition grâce auxquelles la possibilité d'envoyer des images personnelles est de plus en plus accessible aux jeunes.
Cette situation est intensifiée par les sites de réseaux sociaux tels qu'Instagram, Facebook, YouTube ou Twitter.
Dans ce contexte, les pédophiles - adultes ayant un intérêt sexuel pour les enfants, les préadolescents et les adolescents - peuvent choisir leur prochaine victime parmi des milliers de profils.
Ils se concentrent particulièrement sur le groupe d'âge le plus vulnérable, à savoir les enfants âgés de dix à quinze ans.
Grâce à Internet, le criminel peut déclencher des situations graves de harcèlement sexuel.
Certaines de ces situations peuvent même se matérialiser dans la vie réelle.
Toutes ces conditions ont de graves conséquences pour les victimes ; des enfants qui n'ont pas encore de personnalité définie, qui sont encore fragiles sur le plan émotionnel.
Ces délinquants appartiennent généralement à une tranche d'âge spécifique : Entre trente et cinquante ans.
Bien qu'ils semblent normaux, ce sont des individus peu sûrs d'eux, immatures, ayant de sérieuses difficultés à établir des relations sociales et présentant de graves déséquilibres de personnalité.
Caractéristiques et évolution de la criminalité
Dans une étude réalisée en novembre 2002 sur "la sécurité et les habitudes des enfants sur l'internet", l'alarme a été tirée au sujet de la manipulation psychologique des enfants.
Dans l'étude susmentionnée, il est fait référence au fait que 44% des mineurs qui surfent régulièrement sur Internet se sont sentis harcelés sexuellement via Internet au moins une fois.
Parmi eux, 11% ont également reconnu avoir été victimes de cette situation à plusieurs reprises.
Sur cette base, des mesures pénales contre la pédopornographie sur Internet ont été demandées.
Cela a conduit à la reconnaissance du nouveau crime, tel que prévu par l'article 609 undecies du Code pénal. Suite à la ratification de la Convention de Lanzarote du 23 octobre 2012 sur ce que l'on appelle le grooming des enfants, le délit de sollicitation a ainsi été inclus dans le Code pénal.
Ce nouveau délit concerne également les autres actes de pédophilie et ceux contre la liberté sexuelle, puisque le comportement de ceux qui les utilisent dans le but de commettre un délit est puni.
Nous pensons que ces crimes sexuels ont une circonstance aggravante : Ils ne portent pas seulement atteinte à l'indemnité sexuelle de l'enfant, mais aussi à la définition correcte de la personnalité et de sa sexualité.
La pédophilie et les nouvelles technologies
L'indemnité sexuelle fait référence au droit de ne pas être impliqué dans un contexte sexuel sans consentement préalable.
Dans ce cas, nous parlons d'indemnité sexuelle et non de liberté sexuelle, car les mineurs de moins de treize ans ne peuvent pas donner un consentement valable à des relations sexuelles, selon notre droit pénal, précisément parce qu'ils sont innocents et immatures.
Les nouvelles technologies ont entraîné un changement des formes de communication.
Des espaces de rencontre virtuels ont été créés, ce qui a eu des effets très positifs, mais à certains égards, de nouvelles situations dangereuses sont apparues.
Pour lutter efficacement contre la pédophilie et, en particulier, contre le grooming des enfants sur Internet, il faut être conscient de cette réalité.
Il est essentiel de rester informé et d'informer les enfants du danger que peuvent représenter certaines actions et une mauvaise utilisation d'Internet.